La vérité sur les effets secondaires de l’aspartame

L’aspartame est l’un des édulcorants artificiels les plus populaires au monde. Il y a de bonnes chances que vous ou une personne de votre entourage ait consommé de l’aspartame au cours des 24 dernières heures.

Malgré sa popularité, l’aspartame a également fait l’objet de controverses ces dernières années. De nombreux opposants ont affirmé que l’aspartame était en réalité néfaste pour la santé. Il existe aussi des craintes sur les répercussions à long terme de la consommation d’aspartame.

Malheureusement, bien que de nombreuses études aient été faites sur l’aspartame, il n’y a pas de consensus sur le fait de savoir si l’aspartame serait nocif ou non pour l’humain.

Qu'est-ce que l'aspartame ?

L’aspartame est très utilisé dans les sodas et dans beaucoup de plats préparés.

Les ingrédients de l’aspartame sont l’acide aspartique et la phénylalanine. Les deux sont des acides aminés naturels. L’acide aspartique est produit par votre corps et la phénylalanine est un acide aminé essentiel que vous tirez de la nourriture.

Lorsque votre corps digère de l’aspartame, une partie est transformée en méthanol. La consommation de fruits, de jus de fruits, de boissons fermentées et de certains légumes contient ou entraîne également la production de méthanol. En 2014, l’aspartame était la plus grande source de méthanol dans le régime américain (et probablement européen aussi).

Le méthanol est toxique en grandes quantités, mais de plus petites quantités peuvent également être nocives lorsqu’elles sont combinées avec du méthanol dit « libre ». Le méthanol libre est présent dans certains aliments et est également créé lorsque l’aspartame est chauffé. Le méthanol libre consommé régulièrement peut être un problème car il se décompose en formaldéhyde (un cancérigène connu) dans le corps.

Néanmoins, la Food Standards Agency (au Royaume-Uni) indique que même chez les enfants qui consomment beaucoup d’aspartame, la limite maximale recommandée d’ingestion de méthanol n’est pas atteinte.

Les recommandations à propos de l'aspartame

Un certain nombre d’organismes de réglementation et d’organisations liées à la santé ont un avis favorable sur l’aspartame.

L’aspartame a notamment obtenu l’approbation de la part de :

  • La Food and Drug Administration des Etats-Unis (FDA)
  • L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
  • L’organisation mondiale de la santé

En 2013, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a réalisé un examen approfondi de plus de 600 rapports de données issus d’études sur l’aspartame. Elle n’a trouvé aucune raison de retirer l’aspartame du marché. L’examen n’a fait état d’aucun problème d’innocuité associé à une consommation normale ou accrue d’aspartame.

Malgré cela, les édulcorants artificiels sont souvent controversés. L’aspartame a été développé à l’époque où la FDA avait interdit deux édulcorants artificiels : le cyclamate et la saccharine. Des tests ont montré que des doses massives de ces deux composés provoquaient le cancer et d’autres troubles chez les animaux de laboratoire.

Produits contenant de l'aspartame

Bien souvent lorsqu’un produit est étiqueté sans sucre, cela signifie généralement qu’il contient un édulcorant artificiel au lieu du sucre. Bien que tous les produits sans sucre ne contiennent pas d’aspartame, c’est l’un des édulcorants les plus utilisés.

Voici des exemples de produits contenant de l’aspartame :

  • soda sans sucre
  • glace sans sucre
  • jus de fruits à teneur réduite en calorie ou en sucre
  • dentifrice
  • yaourt
  • bonbons sans sucre

L’utilisation d’autres édulcorants peut vous aider à limiter votre consommation d’aspartame. Toutefois, si vous souhaitez éviter totalement l’aspartame, vous devez également veiller à le rechercher sur l’étiquette des plats préparés. L’aspartame est parfois étiqueté comme « contenant de la phénylalanine ».

Effets secondaires de l'aspartame

L’aspartame est environ 200 fois plus sucré que le sucre. Il suffit donc d’une très petite quantité pour conférer aux aliments et aux boissons une saveur sucrée. Les recommandations de la Food and Drug Administration des Etats-Unis (FDA) et de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en matière de dose journalière admissible sont les suivantes :

  • FDA : 50 milligrammes par kilogramme de poids corporel
  • EFSA : 40 milligrammes par kilogramme de poids corporel

Une canette de soda sans sucre contient environ 185 milligrammes d’aspartame. Une personne de 68 kilogrammes devrait alors boire plus de 18 canettes de soda par jour pour dépasser l’apport quotidien de la FDA et près de 15 canettes pour dépasser les recommandations de l’EFSA.

En revanche, les personnes atteintes de phénylcétonurie ne devraient pas utiliser d’aspartame. Les personnes qui prennent des médicaments pour la schizophrénie devraient également l’éviter.

Phénylcétonurie

Les personnes atteintes de phénylcétonurie ont trop de phénylalanine dans le sang. La phénylalanine est un acide aminé essentiel présent dans les sources de protéines telles que la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers. C’est aussi l’un des deux ingrédients de l’aspartame.

Les personnes atteintes de cette maladie ne sont pas en mesure de traiter correctement la phénylalanine. Si vous avez cette maladie, l’aspartame est hautement toxique.

Dyskinésie tardive

On pense que la dyskinésie tardive est un effet secondaire de certains médicaments contre la schizophrénie. La phénylalanine dans l’aspartame peut précipiter les mouvements musculaires incontrôlés de la dyskinésie tardive.

Autre

Les militants anti-aspartame affirment qu’il existe un lien entre l’aspartame et une multitude de maladies, notamment :

  • cancer
  • maux de tête
  • dépression
  • trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH)
  • vertiges
  • gain de poids
  • malformations congénitales
  • lupus
  • La maladie d’Alzheimer
  • sclérose en plaques (SEP)

Des recherches sont en cours pour confirmer ou infirmer les liens entre ces affections et l’aspartame, mais à l’heure actuelle, les résultats des études ne sont pas cohérents.

Certaines recherches signalent une augmentation du risque, des symptômes ou de l’accélération de certaines de ces maladies, tandis que d’autres ne font état d’aucun effet négatif avec l’aspartame.

Les effets de l'aspartame sur le diabète et la perte de poids

Pour contrer le diabète et pour perdre du poids, l’une des premières étapes est de réduire les calories vides de son régime alimentaire. Cela signifie généralement réduire la quantité de sucre qu’on ingère.

L’aspartame présente des avantages et des inconvénients pour lutter contre le diabète et l’obésité. Les édulcorants artificiels peuvent notamment être bénéfiques pour les diabétiques mais cela ne signifie pas nécessairement que l’aspartame est le meilleur édulcorant. Si vous êtes diabétique il est recommandé de consulter votre médecin pour savoir quel édulcorant vous serait le plus adapté.

Les édulcorants peuvent également aider à perdre du poids, mais ce n’est généralement le cas que si vous consommez beaucoup de produits contenant du sucre avant d’essayer de perdre du poids. Le passage de produits sucrés à ceux contenant des édulcorants artificiels peut également réduire le risque de carie dentaire.

Alternatives naturelles à l'aspartame

Bien que les preuves disponibles ne suggèrent aucun effet négatif à long terme de la consommation d’aspartame, vous pouvez être tenté d’envisager des alternatives naturelles. Vous pouvez par exemple essayer d’édulcorer vos aliments et vos boissons avec :

  • du sirop d’érable
  • du nectar d’agave
  • du jus de fruit
  • de la mélasse
  • des feuilles de stévia

Bien que ces produits soient en effet plus naturels que les édulcorants artificiels tels que l’aspartame, vous devriez tout de même consommer ces alternatives en quantités limitées.

Comme le sucre, les alternatives naturelles à l’aspartame peuvent contenir beaucoup de calories avec peu ou pas de valeur nutritive.

Conclusion

L’inquiétude du public à propos de l’aspartame reste bien présente encore aujourd’hui. La recherche scientifique n’a cependant pas démontré la nocivité de la consommation d’aspartame, même au quotidien.

Par prudence, il peut être légitime d’éviter les édulcorants artificiels comme l’aspartame ou d’en limiter leur consommation.

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